Voyage en Alsace
Du mardi 7 au vendredi 10 octobre 2025
Compte-rendu
1er jour :
Accueillis par notre chauffeur Michel, nous partons de Lyon à 6h30.
Après un voyage agréable, nous arrivons à la Résidence Les Rives de la Fecht à Ingersheim pour déjeuner. C’est ici que nous logerons dans de petits studios confortables, parfaitement équipés et prendrons la plupart de nos repas.
La première après-midi fut consacrée à la visite guidée de Turckheim, visite conduite par notre guide Géraldine qui nous accompagnera tout au long de notre séjour. À l’entrée, le « Veilleur de nuit » nous accueille : il s’agit d’une statue métallique représentant ce veilleur, qui, autrefois, circulait dans le village pour indiquer aux habitants de penser à éteindre les bougies (risque d’incendie) et leur confirmer qu’il veillait sur eux. Encore aujourd’hui, tous les soirs à 22h, de mai à septembre, on peut assister au chant du veilleur qui maintient ainsi la tradition.
Nous remarquons également un nid de cigogne. Ces nids sont énormes et peuvent atteindre un poids de plusieurs centaines de kg, voire d’une tonne, car le mâle chaque année se réapproprie son nid en revenant de migration entre février et mai. Nous en verrons de nombreux sur les toits des villages visités.
Nous admirons ensuite les belles maisons à colombages. Nous y distinguons entre autres les croix de Saint-André – symboles de fécondité – , des figures en losange illustrant la fertilité, la chaise curule – symbole que la maison appartient à un personnage important -ou encore le Mann – poutre verticale étayée par des poutres obliques à fonction technique mais qui a acquis également une signification symbolique de force et de virilité. Ce système de colombages permet d’absorber les vibrations des séismes fréquents en Alsace. La légendaire précision alsacienne se remarque également au fait que chaque poutre est numérotée, ce qui permettrait – le cas échéant – de reconstruire la maison à l’identique. Les soubassements des maisons sont souvent construits en grès rose, le grès jaune étant réservé aux bâtiments officiels. La pierre protège les bois de l’humidité du sol.
Nous arrivons ensuite au Musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar (combats entre l’armée française du Général De Lattre de Tassigny et l’armée allemande après le débarquement en Provence d’août 1944) puis à la Porte du Brand, l’une des trois portes défensives de Turckheim. Brand signifie « feu », c’est la terre alsacienne rougie par le feu et le sang du dragon (légende alsacienne remontant au 4ème siècle). Sur ce sol riche, les hommes plantèrent de la vigne ; aujourd’hui l’un des grands crus alsaciens porte ce nom.
Sur la Route des vins nous nous arrêtons à la cave Stoecklé où nous attend une dégustation de différents vins d’Alsace (Crémant, Riesling, Gewurztraminer,…) ; elle est suivie par une visite des installations : les cuves, la salle d’étiquetage… Beaucoup repartent avec des bouteilles à ouvrir plus tard…
2ème jour : Colmar, le château du Haut Koenigsbourg et Ribeauvillé
Nous débutons la visite de Colmar avec la Maison des Têtes. Construite en 1609 pour le compte du marchand Anton Burger, ce bel édifice de la Renaissance allemande doit son nom aux 106 têtes ou masques grotesques qui ornent une riche façade sur laquelle s’élève un oriel de trois étages. Le pignon de l’édifice est surmonté de la statue d’un Tonnelier (1902), œuvre d’Auguste Bartholdi qui répondait à une commande de la Bourse aux vins qui s’était installée dans l’immeuble en 1898. La Maison des Têtes a été l’objet d’une restauration en 2012 et abrite maintenant un hôtel de luxe.
Dans la rue des Têtes nous pouvons également admirer la façade de la Maison Hansi et de son musée et bien sûr quelques-unes des enseignes dues à Jean-Jacques Waltz (surnommé Hansi) comme celle des deux frères charcutiers Les Finker, celle de la boulangerie Martin Musslinn et celle de la pharmacie du Cygne.
Nous poursuivons notre balade dans la vieille ville ; nous nous arrêtons devant la Collégiale Saint- Martin construite de 1235 à 1365 et pénétrons dans la cour de la maison natale d’Auguste Bartholdi (1834-1904) qui abrite le musée consacré à ce grand sculpteur. Nous parcourons la rue des Marchands avec ses nombreuses boutiques de délicieuses pâtisseries, ses magasins de souvenirs et ses magnifiques maisons à colombages avec notamment la maison Pfister datant de 1537 construite pour le chapelier Ludwig Scherer. Puis nous empruntons la rue des Tanneurs qui serpente dans la vieille ville, créant ainsi des courants d’air permettant aux peaux de sécher dans les hauteurs des immeubles. Nous atteignons Le Koïfhus (l’Ancienne Douane) achevé en 1480, le plus ancien bâtiment public de la ville. Mentionné pour la première fois en 1370, il servait au dépôt et au transit de toutes les marchandises importées à Colmar.
Sur la place de l’ancienne douane se trouve la fontaine Swendi surmontée d’une statue en bronze représentant Lazare de Swendi (chef de guerre au service de Maximilien II). Il partit combattre les Turcs en Hongrie d’où il aurait rapporté le cépage de Tokay. Le sculpteur qui n’est autre qu’Auguste Bartholdi lui a fait ainsi brandir un cep de vigne. En réalité les cépages alsaciens n’ont rien à voir avec ce Tokay.
Nous avons pu profiter d’un moment de temps libre. Certains se sont rendus au Musée Unterlinden pour y découvrir le magnifique Retable d’Issenheim. Longtemps attribuée à tort à Albrecht Dürer, la paternité des peintures et sculptures l’est désormais à Grünewald et Nicolas de Haguenau et c’est dans l’atelier de ce dernier que l’ensemble du retable a probablement été exécuté au début du 16ème siècle. Entièrement restauré, ce polyptyque composé de panneaux peints et d’une caisse sculptée présente des épisodes de la vie du Christ et de Saint Antoine.
Nous arrivons enfin aux canaux de la Petite Venise pour emprunter deux barques et faire une balade agréable en écoutant les commentaires et l’humour des bateliers.
Le château du Haut Koenigsbourg
L’après-midi nous visitons ce château fort érigé au 12ème siècle par les Hohenstaufen (dynastie de nobles germaniques des 11ème et 12ème siècles). C’est le château du roi (Koenig = roi). Il domine la plaine du haut des 757 m du piton rocheux sur lequel il est construit. Il fut détruit en grande partie au 15ème siècle. Reconstruit et agrandi, il est à nouveau détruit et pillé par les mercenaires suédois à la solde du roi de France durant la guerre de Trente Ans (guerre qui opposait des puissances européennes dont la France au Saint Empire romain germanique). Le château reste ainsi, pratiquement rasé, durant deux siècles. Suite à l’annexion de l’Alsace en 1871, l’empereur Guillaume II décide de sa reconstruction confiée à l’architecte Bodo Ebhardt. Ainsi le château renaît après 8 ans de travaux. C’est en 1919, à l’issue de la Première Guerre Mondiale, que le château devient propriété de l’État français. D’autres travaux suivront, actuellement c’est le Bastion sud qui est en cours de restauration.
Sur le chemin de retour nous faisons une halte à Ribeauvillé. Située sur la Route des Vins la cité était au Moyen-Âge le siège de la Seigneurie de la famille des Ribeaupierre (d’où le nom de la ville de Ribeauvillé). Les Ribeaupierre firent construire trois châteaux forts, dont les ruines dominent encore aujourd’hui majestueusement la cité et les collines environnantes : le château St-Ulrich, (le plus ancien et le plus important), le château Girsberg et le château Haut-Ribeaupierre, (comme son nom l’indique, le plus élevé).
De ses fortifications médiévales la ville conserve encore aujourd’hui une partie de son mur de remparts et certaines de ses tours défensives, dont la » Tour des Bouchers » (du 13ème siècle, reconstruite au 18ème), qui doit son nom à la corporation des Bouchers (chargée, en cas d’attaque de défendre la ville à partir de cette tour).
La Grand’rue et ses quartiers pittoresques, bordés de constructions abondamment fleuries (du 15ème au 18ème siècle), sont jalonnés de places ornées de fontaines de style Renaissance.
De nombreuses fêtes rythment le calendrier des manifestations de cette commune, notamment le » Pfifferdaj » (fête des Ménétriers) qui perpétue le souvenir des réunions de la Confrérie des ménétriers d’Alsace qui se réunissait depuis 1481 à Ribeauvillé pour y élire leur roi. Lire la suite
Escapade en Suisse
Du mardi 24 juin au mercredi 25 juin 2025
En ce matin du 24 juin nous embarquons dans un car de la société Chabannes pour une escapade de deux jours en Suisse.
Au programme : La visite de la fondation Pierre Gianadda à Martigny, une nuit en montagne dans la station des Mosses puis la visite de Chaplin’s World et de Montreux.
